Le flou sur l’avenir de la cigarette électronique en France et partout dans le monde ne cesse de s’amplifier depuis quelques mois. Mais pourquoi un tel déferlement sur ce marché qui n’intéressait personne il y a encore quelques années ?

Les premières cigarettes électroniques sont arrivées en France en 2007 dans la plus grande indifférence, que ce soit par les politiques, les acteurs de la Santé Publique ou les industriels du tabac.

La cigarette électronique a été pensée par son concepteur pour arrêter de fumer en douceur et en étant le moins nocif possible pour son utilisateur. Ce nouveau procédé de sevrage tabagique n’a pourtant pas inspiré les institutions qui luttent contre les méfaits du tabac.

Mais, depuis quelques années, la cigarette électronique connaît un développement fulgurant partout dans le monde provoquant des interrogations concernant la dangerosité des e-liquides, l’encadrement de sa vente, de sa fabrication, la différence avec les produits du tabac…

Un mouvement de panique générale

Le résultat est un mouvement de panique générale qui rend l’avenir de la cigarette électronique incertain.

La cigarette électronique est un vaporisateur servant à inhaler une substance pouvant contenir de la nicotine. De ce fait, on peut l’assimiler à un produit du tabac. Or, les produits du tabac sont soumis à des règles de vente très contraignantes à cause de leur toxicité (vente interdites aux mineurs, uniquement chez les buralistes, fortes de taxes de l’état, Santé Publique…).

Les buralistes, les groupes pharmaceutiques, les industriels du tabac, des politiques et autres acteurs de la Santé Publique veulent que la cigarette électronique soit assimilée aux produits du tabac et donc soumise aux mêmes contraintes.

Et, il y a ceux qui veulent que la e-cigarette soit mieux encadrée pour proposer des produits de qualité et les moins nocifs possibles mais en laissant sa vente accessible au plus grand nombre. Ce sont les professionnels de la cigarette électronique, les vapoteurs, de plus en plus de spécialistes de la Santé Publique (cardiologues, médecins…), certains politiques et l’Union Européenne (en votant « non » le 8 octobre à l’amendement sur la vente exclusive des e-liquides en pharmacie et chez les buralistes).

La guerre entre ces 2 conceptions

La guerre entre ces 2 conceptions ne fait que commencer et tant que les études ne seront pas unanimes sur la dangerosité des e-liquides sur la santé, elle n’est pas prête de s’apaiser.

Pourtant, tout le monde s’accorde à dire aujourd’hui que vapoter est 100 fois moins nocif que de fumer une cigarette.

Au vu de ces données, on pourrait croire que les lois s’orienteront plus vers un meilleur encadrement sans toucher au mode de vente mais l’actualité nous prouve le contraire et montre la puissance des lobbies du tabac.

La santé n’est peut être pas si importante que cela face aux enjeux économiques de la cigarette électronique.