Décidément la e-cigarette n’a pas fini de faire couler de l’encre. IL y a quelques semaines, un groupe de médecins et spécialistes ont envoyé un appel pour la cigarette électronique à l’OMS, sous forme de lettre signée par plus de 50 professionnels du corps médical.

Il n’en fallait pas plus pour faire réagir les opposants et notamment plus de 120 experts mondiaux de la santé publique, qui à leur tour, ont envoyé un message d’alerte à l’OMS.

Pour le groupe en faveur de la e-cigarette, les arguments se portent sur la possibilité non négligeable de faire arrêter ou diminuer les fumeurs grâce à ce nouveau mode d’inhalation de nicotine. En précisant que ce qui provoque le plus de maladies et de cancers est la fumée de cigarette traditionnelle et non la nicotine. Le monoxyde de carbone, goudrons et autres produits cancérigènes ne sont pas présents dans le e-liquide d’une e-cigarette.

Même s’ils admettent que les études ne prouvent pas actuellement la non-nocivité de la glycérine végétale et du propylène glycol, ils préfèrent ces deux substances potentiellement toxiques aux plus des 100 substances avérées cancérigènes de la cigarette conventionnelle. En ce qui concerne l’entrée dans le tabagisme par l’initiation au e-liquide, ils appuient sur le fait qu’aucune étude n’a prouvée cette hypothèse.

Pour le regroupement d’experts contre la e-cigarettee, ils ont les arguments inverses, en s’appuyant sur le manque d’études sur les conséquences à court et long terme sur la santé des vapoteurs. Ils dénoncent également l’encouragement à consommer de la nicotine plus facilement à travers un e-liquide et donc de rentrer dans la dépendance nicotinique et de ce fait être tenter de rentrer dans le tabagisme. Cette inquiétude se porte essentiellement sur les jeunes. Ils contestent aussi, l’efficacité de la e-clope dans le sevrage tabagique, puisque la plupart des vapoteurs sont également des fumeurs. Ce mode de consommation aurait un effet inverse et augmenterait la quantité de nicotine absorbée.

L’OMS qui n’a pas encore tranchée sur cette question, devrait camper sur ses positions au vu de ces querelles et réitérer son avis qui est de ne pas utiliser la cigarette électronique et du e-liquide tant que les études n’auront pas clairement établie la non-toxicité pour la santé des e-liquides.